Introduction




Si l'odorat est, avec le goût, le plus ancien de nos sens dans l'histoire de l'évolution, il est pourtant longtemps resté un continent ignoré. Le sens permet à l'être vivant de connaître le monde qui l'entoure afin d'y vivre de manière adaptée.

L'évolution des primates a privilégié la vision au détriment de l'olfaction et, mis à part la sphère alimentaire où l'odorat joue un rôle essentiel en nous évitant des intoxications, l'Homme ne tire de l'usage de son odorat que peu de bénéfice. Le cerveau humain peut identifier des milliers d'odeurs différentes. Sa sensibilité s'est façonnée grâce à une histoire personnelle construite autour d'une mémoire olfactive remplie de bons et de mauvais souvenirs.

Le nez humain serait-il un luxe ? Cette conclusion est largement démentie par ceux qui, pendant un rhume des foins ou après un traumatisme, voient leur odorat soudainement disparaître, ou pire, leur adresser des messages nauséabonds.


Pour quelle raison les molécules odorantes ne sont-elles pas perçues de la même façon par tous les individus ?